Le président de l’AMBM et préfet de la Municipalité rurale de La Broquerie, M. Ivan Normandeau, le maire de la Ville de Sainte-Anne, M. Yvan St. Vincent, le préfet de la Municipalité rurale de Sainte-Anne, M. Richard Pelletier, le maire de la Municipalité rurale de Taché, M. Armand Poirier, ainsi que le préfet adjoint de la Municipalité rurale de La Broquerie, M. Laurent Tétrault, ont émis cette déclaration conjointe lançant au gouvernement du Manitoba un appel à la collaboration pour que l’Hôpital Ste-Anne Hospital obtienne une désignation régionale :

Depuis l’hiver 2024, l’AMBM et ses quatre municipalités bilingues membres concernées appellent à la collaboration du gouvernement du Manitoba pour que l’Hôpital Ste-Anne Hospital obtienne une désignation régionale afin de renforcer ses capacités pour assurer sa pérennité et son avenir au bénéfice de la population régionale. Cette initiative bénéficie de l’appui de l’ensemble des 16 municipalités bilingues du Manitoba.

Fondé en 1954, l’Hôpital Ste-Anne Hospital est reconnu en tant qu’hôpital communautaire de soins aigus, centre de formation pour les résidents en médecine de famille, ainsi qu’établissement de soins de santé désigné bilingue.

L’établissement fonctionne depuis ses débuts en empruntant une approche régionale (sans en avoir la désignation officielle) grâce à une alliance entre les municipalités de la région, à savoir la Ville de Sainte-Anne, la Municipalité rurale de Sainte-Anne, la Municipalité rurale de Taché, la Municipalité rurale de La Broquerie et la Municipalité rurale de Reynolds.

Les municipalités de la région ont connu une croissance démographique moyenne de 14,8 % entre 2016 et 2021, avec une augmentation notable de 36,8 % pour la Ville de Sainte-Anne au cours de la même période.

Pendant que cette nouvelle démographie a engendré une demande accrue en matière de soins de santé, l’Hôpital Ste-Anne Hospital est confronté à une importante pénurie de professionnels de la santé bilingues, limitant ses heures d’ouverture.

L’accès limité aux soins de santé compromet la continuité des soins, augmente le temps d’attente, crée une pression accrue sur les urgences et affecte le moral du personnel en place, en plus de nuire aux établissements de santé et services sociaux locaux qui comptent sur un hôpital doté d’infrastructures et de capacités répondant aux besoins de la population locale et régionale.

Les autorités municipales croient qu’une telle situation mènera inévitablement à une crise de santé publique, avec des conséquences économiques graves pour la communauté en termes de coûts de santé, perte de productivité et difficulté à attirer de nouveaux résidents.

En passant du statut d’hôpital communautaire à celui d’hôpital régional, l’établissement deviendrait notamment en mesure d’offrir des salaires davantage compétitifs permettant de recruter et de retenir des professionnels de la santé bilingues compétents. Il élargirait du même coup sa gamme de services spécialisés, sa capacité d’accueil, ses services d’urgences et des programmes de soins, afin de s’harmoniser et d’agir en complémentarité avec l’offre régionale en santé, le tout permettant de mieux répartir la pression sur les services d’urgence à l’échelle macro.

Élu en octobre 2023, le gouvernement néo-démocrate provincial a maintes fois exprimé son intention ferme d’investir dans l’amélioration des soins de santé sur le territoire manitobain, en particulier dans les régions rurales. Dans son Discours du Trône du 21 novembre 2023, il a d’ailleurs reconnu les municipalités manitobaines comme partenaires de premier plan dans les secteurs de la santé et de la croissance économique.

Il ne fait nul doute que l’ensemble des parties concernées partagent une même vision en matière de santé, en particulier concernant les trois étapes clés pour cheminer vers un meilleur système de santé en misant sur ses professionnels de première ligne, telle qu’exprimée par le gouvernement lui-même : rétention, recrutement et résilience. Jusqu’à présent, le dialogue avec les autorités provinciales a été productif et positif. Nous avons foi en la détermination du gouvernement d’être à l’écoute des experts et d’apporter les améliorations nécessaires pour cheminer vers l’octroi d’une désignation régionale à l’établissement afin d’optimiser et de pérenniser l’accès à des soins de santé de qualité dans la région.

Comme l’illustre souvent le Premier ministre Kinew, le cheval économique a la responsabilité de tirer la charrette sociale. Pour y arriver, il faut que le sentier soit en bonne condition. Il utilise l’analogie du sentier pour référer au secteur de la santé qui est à la base même de toute réussite sociale et économique. Aujourd’hui, nous croyons que le dossier prioritaire de l’Hôpital de Sainte-Anne Hospital nous offre une occasion sans précédents d’unir nos forces et de faire équipe pour moderniser ensemble le sentier qui nous mènera à bâtir des collectivités plus résilientes, attrayantes et prospères.

Renseignements : Bureau du chef de la direction (B-CDD), 204-289-4077, [email protected].

L’AMBM et ses membres demandent une désignation régionale pour l’Hôpital Ste-Anne Hospital